Le cluster Tourisme Béarn se rêve en acteur transfrontalier – Premium

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Le cluster Tourisme Béarn se rêve en acteur transfrontalier – Premium

ÉCOSYSTÈME

MARDI 16 AVRIL 2024

Par Marie Bardet-Crougnaud

Le cluster compte aujourd’hui 70 professionnels vivant du tourisme. Crédits : cluster Tourisme Béarn

En Béarn, le cluster dédié aux acteurs du tourisme compte aujourd’hui 70 membres. Sur ses cinq actions à mener cette année, il se focalise notamment sur les échanges transfrontaliers. Et ambitionne de nouer des relations concrètes avec des villes telles que Bilbao, pour faire rayonner la destination Béarn en France et en Espagne.

« Échanger pour changer au mieux », voilà ce que pourrait être le slogan du cluster Tourisme Béarn. Lancé en 2017 à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie Pau Béarn, il compte aujourd’hui 70 adhérents et « commence à prendre forme ». À sa tête, un duo de présidents : Laurent Poublan, dirigeant de plusieurs entreprises d’activités de loisirs, et Jean Othax, également chef d’entreprise en Béarn. « Notre cluster a pour mission de rassembler les acteurs qui vivent du tourisme, explique ce dernier à Placéco. Quel que soit le collège – musée, sports de plein air, hôtellerie… L’idée est d’échanger sur des problématiques, et de créer une sorte de boîte à outils pour nos membres. » Huit collèges composent ainsi la structure, pour inclure le plus grand nombre d’entreprises du territoire.

La création du cluster est née d’un constat, affiché jusque sur sa plaquette de présentation : la destination Béarn connaît encore, en 2024, un « manque de notoriété ». Et c’est sur ce défaut que Laurent Poublan et Jean Othax sont bien décidés à travailler. « Parmi les acteurs du tourisme, certains sont plus au top que d’autres. Notre idée, c’est que ceux qui sont moins au top puissent évoluer, et arriver au mieux pour qu’un jour, on puisse par exemple créer un label, et montrer aux touristes qu’il fait bon venir en Béarn. » Jean Othax cite ainsi certains professionnels n’ayant pas de cartes en espagnol ou en anglais, ou d’autres, demandeurs de formation pour mieux structurer leur entreprise, la développer ou évoluer sur le sujet du management. « Ils ont parfois besoin de formations. On en a fait, et on en refera », complète le vice-président. Qui tient à préciser tout de même que le cluster Tourisme Béarn se pense en « trait d’union » entre les professionnels et les instances comme l’ADT (agence d’attractivité et de développement touristique) ou l’office de tourisme, et n’est « pas là pour les remplacer »« On s’est rendu compte que souvent, les professionnels du tourisme que nous sommes n’avons pas le temps pour prendre connaissance des informations. Or, il est important de savoir ce qu’il se passe à l’ADT ou à l’office de tourisme ! Alors on informe ceux qui ont la tête dans le guidon », expose Jean Othax.

Bientôt les Béarnais à Bilbao ?

Pour être efficient, le cluster se compose de groupes de travail abordant les différents axes de sa feuille de route. Il y en a cinq, en 2024, parmi lesquels l’œnotourisme et l’événementiel. Objectif : participer à des salons pour que les adhérents se fassent connaître, hors du Béarn mais aussi et surtout en local. Laurent Poublan : « Notre constat, c’est que les Palois et plus largement les Béarnais ne savent pas forcément ce qui se passe autour de chez eux. Il faut créer la curiosité ! Par exemple, on sera peut-être présent pour le passage de la flamme olympique [ndlr, le 20 mai prochain] avec un stand et une présentation de nos membres. »

Surtout, le gros sujet des mois à venir sera la coopération transfrontalière. Approchés par la ville de Bilbao, Laurent Poublan et Jean Othax espèrent voir des échanges se concrétiser rapidement, pour enclencher une dynamique forte. « Une délégation de Bilbao est venue à notre assemblée générale en décembre dernier, précise Jean Othax. Ils sont en train d’étudier le dossier, et vont le présenter à la députation de Bilbao avec un optimisme certain. » Pourquoi pas, à moyen terme, avoir un cluster international ? « Eux vont s’enrichir de ce que nous faisons pour le mettre en place chez eux, et nous avons besoin que des Espagnols viennent en Béarn. On pourrait imaginer un format “les Béarnais à Bilbao” en fin d’année, et vice-versa, ou faire de la promotion commune sur nos destinations… » Les co-présidents affirment aussi que la région de la Navarre pourrait être intéressée.

Et le tourisme durable, de plus en plus scruté, dans tout ça ? « Évidemment on ne peut pas l’occulter, c’est dans l’air du temps, affirme Jean Othax. On a des acteurs plus avancés que d’autres, et notre mission est d’apporter des éléments pour dire “voilà ce que vous pouvez faire comme actions durables et concrètes”. » Un sujet supplémentaire pour bien occuper le cluster, et prouver à ses adhérents « son utilité ».

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